jeudi 29 mai 2014

Brésil 2014 : L’année des PME françaises pour conquérir la 6ème puissance économique mondiale ?

Paris, 29 mai 2014 – 6ème économie mondiale, première puissance économique d'Amérique latine, le Brésil attire de plus en plus de PME françaises séduites par le pouvoir d'achat de sa classe moyenne mais aussi par de nombreuses opportunités de marchés porteurs …

Une démographie en forte croissance : 50 millions d’habitants en plus d’ici 2050

Le Brésil est le 5ème pays au monde en superficie soit 13 fois celle de la France ! Sa population (201 millions d’habitants en 2013) est essentiellement concentrée dans la région Sud-Est (la plus riche et la plus industrialisée du pays). Les États de São Paulo, Rio de Janeiro et Minas Gerais concentrent 43 % de la population totale.

La population brésilienne devrait atteindre environ 250 millions d’habitants en 2050. Elle reste jeune mais vieillit avec un âge moyen de 31 ans sur la période 2000-2030. La langue officielle est le portugais (du Brésil). Il est aussi le seul pays lusophone dans un continent hispanophone (différentiel culturel). L’anglais est couramment parlé dans le milieu des affaires … mais le français reste rare.


6ème puissance économique du monde

Selon le FMI, le Brésil est la 6ème économie mondiale (devant le Royaume-Uni et l’Italie et juste derrière la France). En 2014 le PIB atteindra 2 170 milliards USD (Source FMI). 

Selon le Global Economic Outlook Citibank, le taux de croissance a été de 2% en 2012 et les prévisions de croissance prévoient un taux moyen de 4% d’ici à 2015. L’inflation semble maintenant contrôlée et se situe à moins de 6,5% par an. Le taux de chômage est faible de l’ordre de 6,5% (contre environ +11% en Zone Euro). La monnaie est le real brésilien (1 BRL = 0,33 €).  Le salaire minimum se situe à 678 BRL (223 €) / mois (+50% / 2002) et le salaire Moyen à 1450 BRL (477 €) / mois en 2012.

Cinq grandes régions composent le territoire du Brésil qui se distinguent les unes par rapport aux autres par des secteurs économiques prédominants :

NORD : Industries informatiques et électroniques (pôle industriel de Manaus), ressources forestières et minières importantes.

NORD EST : Prépondérance des secteurs chimie et pétrochimie, métallurgie et mécanique, papier et cellulose. Développement des secteurs du plastique et des jouets, de l’informatique, de la cosmétique.

CENTRE OUEST : Agriculture et élevage (agro- business), ressources minières et hydroélectriques, secteurs industriels de la confection, textile et domaine pharmaceutique.

SUD : Fort potentiel énergétique, filière agroalimentaire prépondérante (ressources agricoles et élevage), pôle industriel automobiles, industries du cuir et du textile.

SUD EST : Région la plus riche et industrialisée - Industries métallurgiques, mécaniques (pôle automobile), électroniques, chimiques, pharmaceutiques, aéronautiques, agroalimentaire, textile, énergie, pôle Pétrole & Gaz . Secteur de services très fort et développé.





L’économie du Brésil est équilibrée et présente de forts potentiels de développement

Le Brésil est riche en ressources naturelles et dispose d’une industrie très diversifiée. Son économie tourne quasiment à pleine capacité industrielle. Ce dynamisme est du aussi bien à la demande interne et qu’externe notamment en provenance de Chine. 

Les IDE (investissements directs étrangers) ont véritablement explosés au cours des derniers mois : 5ème pays en IDE en 2011 avec 66 milliards USD, le Brésil a fait son entrée au et au Club des grands investisseurs à l’étranger. 

Le Brésil est également une grande puissance agricole : Il est leader mondial en production de sucre, d’éthanol, de café, de soja, de jus d’orange, et de viandes (bœuf, poulet). Idem en matière industrielle : 4ème puissance aéronautique, 5ème sidérurgiste, 5ème puissance minière, leader mondial en niobium, 2éme producteur de fer, manganèse, tantalite et bauxite, 3éme producteur amiante, magnésite. Enfin en matière énergétique, le Brésil est autosuffisant en hydrocarbure (depuis 2006), et constitue la 2éme réserve pétrolière en Amérique Latine et la 2ème puissance hydroélectrique.

La part relative des secteurs en pourcentage du PIB se répartit de la façon suivante :

Services : 65 %
Mines, fabrication, construction et services publics : 27 % 
l'agriculture : 8 %

La relance économique fut moins dynamique en 2011 et 2012, en raison du contexte international mais les prévisions d’une  croissance soutenue entre 2014 et 2016 se confirment. La demande intérieure, qui est soutenue par l'expansion du crédit et la hausse des revenus de travail, est toujours forte. Concernant les finances publiques, la rigueur budgétaire s'est poursuivie depuis quelques années et l’inflation est quasiment contrôlée. 


Consommation : Une nouvelle force : la classe moyenne (+ 100 millions d’habitants)

Cette classe en pleine expansion est, en règle générale, propriétaire de son logement, possède une voiture neuve ou récente, dispose d’une mutuelle de santé privée, et place ses enfants dans une école privée.

Elle est équipée (ou en passe de s’équiper) vers des biens et services moins essentiels : TV LCD, smarthphone, lecteur mp3, matériel informatique et internet, ameublement, électroménager, cosmétiques, véhicules, sport et loisirs. Par ailleurs, elle s’oriente vers d’autres modes de consommation grâce au développement impressionnant du e-commerce. Enfin, la nouvelle femme brésilienne dont le poids démographique est croissant voire majoritaire est active et chef de famille surtout dans classes populaires où elles génèrent 45% des revenus.

En 10 ans, les effectifs de la classe moyenne sont passés de 30% à plus de 50% de la population. Dans le même temps, le nombre de pauvres a été réduit de 50%. Et cela en pleine période de grave crise économique mondiale.

La mobilité sociale est un des acquis majeurs de l’ère Lula. L’ascenseur social a bien fonctionné. Le salaire minimum revalorisé, les allocations du Bolsa Familia ont été élargies à 13 millions de familles et l’explosion du crédit a permis aux Brésiliens de consommer d’avantage.

Selon le Boston Consulting Group's new Sustainable Economic Development Assessment, malgré une croissance moyenne du PIB de 5% au cours des 5 dernières années, le Brésil a généré des gains en termes de qualité de vie équivalents à une économie croissant au rythme de 13% par an.

Aspects négatifs : Le Brésil est un pays cher

Revers de la médaille de cette croissance économique exceptionnelle, le Brésil reste un pays où les biens de consommation et l’accès aux soins restent très chers. La consultation chez un médecin généraliste symbolise ce constat : 110 € ! 

La main d’œuvre est également de plus en plus coûteuse : les salaires sont en constante hausse de même que les charges patronales et salariales. Les prix de l’immobilier en location sont parmi les plus élevés des pays occidentaux : à Rio = 45€/m2 et Sao Paulo = 65 €/M2.

D’autre part, les taux de crédit sont prohibitifs : pour les crédits immobiliers, ils oscillent entre 7,5 et 11% par an, celui du crédit automobile de 20 à 35% par an, et peut atteindre 40 à 120% pour le découvert bancaire …


Les principaux secteurs-clés en très forte croissance 

l’industrie forestière, l’industrie du bois, la construction
l’infrastructure et les transports
les technologies propres & l’environnement
les technologies de l’information
les télécommunications
l’énergie, le pétrole et le gaz
l’aérospatiale





D’autres débouchés à fort développement existent dans d’autres secteurs :

la défense et la sécurite
les sciences de la vie & biotechnologies
les technologies océanologiques et géomatiques (GPS)
les équipements et solutions pour l’industrie automobile
les équipements et solutions pour le secteur agroalimentaire
les produits de consommation
l’éducation et la formation
les Services (finance, services à la personne, franchises)


Les relations économiques entre la France et le Brésil

La dynamique des relations économiques entre la France et le Brésil est fondée à la fois sur le commerce et l’investissement dans un pays qui, pour les entreprises françaises, n’est plus un simple marché mais un élément de leur stratégie globale de développement :

- les échanges commerciaux franco-brésiliens ont doublé par rapport à 2003 (+11% en 2011, à 8 milliards d'€, 4 milliards d'€ ans chaque sens). 500 entreprises françaises sont présentes (tout le CAC40 hors BTP) pour près de 500.000 emplois.

- la France se trouve dans le peloton de tête des pays qui investissent le plus au Brésil, (5e rang, 3,2 milliards d'€ en flux en 2010, soit plus que la Chine et la Russie cumulées) pour des investissements de conquête de marché (dans les services, avec Accor, ou la grande distribution, avec Casino) et non des délocalisations ; 

- le Brésil constitue le principal marché de la France en Amérique latine, en absorbant plus du tiers (36%) de nos exportations vers la zone, devançant largement le Mexique (19%), l’Argentine (11%), la Colombie et le Chili (8%). Si la part de marché de la France au Brésil s’effrite (2,41% en 2011, contre 2,64% en 2010 ; 6,7% pour l’Allemagne et 2,7 % pour l’Italie), sa position dans notre commerce extérieur se maintient (0,87% de nos flux commerciaux totaux). 

La France achète traditionnellement au Brésil des produits agro-alimentaires mais de plus en plus de biens industriels. Elle exporte vers le Brésil des biens d’équipement, notamment des avions, des équipements pour l’automobile et des automobiles, des préparations pharmaceutiques.


Les précautions élémentaires si vous envisagez de vous installer au Brésil 

Fiscalité complexe, risque de contrefaçon, turnover élevé ... De manière générale, pour aborder le marché brésilien et franchir la barrière à l'entrée, il sera nécessaire de vous entourer d'experts tels que des consultants locaux, des avocats spécialisés, voire des banquiers et experts-comptables qui disposent d'une structure sur place. UBIFRANCE pourra vous aider efficacement. Pensez également aux aides à l'export  (crédit d'impôt export, volontariat international en entreprise, subvention Sidex), au fonds de garantie spécial export d'Oséo, au portage par de grands groupes, à l'assurance prospection Coface …


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Nous contacter : bresil@strater-consulting.com
STRAT & R consulting – 56, Avenue Hoche F-75008 PARIS
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Sources :

Tiago Silva Mangala Group


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