mardi 24 juin 2014

La rentabilité des grands groupes français s’érode en 2013, mais leur trésorerie reste stable et leur structure financière se conforte

Selon le dernier bulletin trimestrielle de la Banque de France (2ème trimestre 2014), L’année 2013 marque un léger repli de l’activité des soixante‐dix‐sept plus grands groupes industriels et commerciaux français cotés sur le compartiment A d’Euronext Paris. 

Leur chiffre d’affaires cumulé décroît de 0,8 % (contre + 5 % en 2012 et + 7,5 % en 2011). Il est notamment affecté par un effet de change défavorable, ainsi que par la réduction du périmètre de plusieurs groupes dont la stratégie consiste actuellement à recentrer leur positionnement sur les marchés ou les segments d’activité les plus porteurs. La rentabilité des groupes tend à s’éroder en 2013 : leur rentabilité d’exploitation diminue de 2 %, associée à un taux de marge d’exploitation de 15 %,stable sur un an.Après une année 2012 déjà négative,le résultat opérationnel se contracte à nouveau, à hauteur de 12 %. Le résultat net se replie quant à lui de 23 %. Ce recul s’explique toutefois à titre principal par la hausse des dépréciations d’actifs, avec pour l’année 2013 un montant record de 28 milliards d’euros passés dans les charges d’exploitation.

Malgré ce recul global des résultats, les groupes restent en capacité de générer de la liquidité. Ils parviennent globalement à préserver leur taux de marge nette en 2013, tout en distribuant à leurs actionnaires des dividendes en hausse de 5 % par rapport à 2012. Les principaux groupes cotés français ont en réalité adopté un comportement prudent, en cherchant principalement à se désendetter en 2013 pour apurer leur bilan et conserver une structure financière saine. Ils continuent par ailleurs à suivre des stratégies d’endettement opportunistes pour bénéficier de meilleures conditions de financement, en intensifiant notamment leur recours au marché obligataire (59 % du total des dettes financières sont constitués d’obligations contre 56 % en 2012).

La structure financière des grands groupes cotés français reste donc robuste. Les capitaux propres se situent, cette année encore, à un niveau élevé, mais désormais stabilisé. En proportion des capitaux propres, le montant des goodwills est en diminution, passant de 49 % à 46 %, puisque les dépréciations de goodwill, rares jusqu’à présent, ont fortement augmenté en 2013. Elles atteignent cette année 11 milliards d’euros.

Enfin, malgré la contraction de l’activité et des résultats, les capitalisations boursières sous revue n’ont pas cessé de croître depuis 2011. Sur l’ensemble de l’année 2013, elles augmentent de 22 %, pour atteindre 1 117 milliards d’euros. Le marché semble donc confiant dans la reprise économique d’après‐crise.

Télécharger le bulletin complet de la Banque de France



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